Syndrome de Sweet gravidique : à propos d’un cas - 26/11/24
Resumen |
Introduction |
Le syndrome de Sweet, une maladie inflammatoire cutanée rare, fut décrit pour la première fois par le Dr Sweet en 1964. Cette affection se caractérise classiquement par une fièvre, une éruption de plaques ou de nodules érythémateux cutanés, une hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles (PNN), et un infiltrat dermique massif composé essentiellement de PNN. Le traitement repose principalement sur des traitements anti-inflammatoires, qui permettent une résolution rapide des symptômes et des lésions cutanéomuqueuses. Le syndrome de Sweet gravidique, affectant environ 2 % des cas, se caractérise par des lésions récurrentes au cours des grossesses ultérieures et est probablement médié par des mécanismes hormonaux, bien que son mécanisme physiopathogénique exact reste peu clair. Il peut se présenter sous diverses formes cliniques : classique (ou idiopathique), en association avec une variété de maladies systémiques, ou encore induit par des médicaments. Dans cet article, nous décrirons le cas d’une patiente présentant un syndrome de Sweet gravidique, avec un diagnostic évident sur le plan clinique confirmé par biopsie cutanée. De plus, nous passerons en revue les caractéristiques cliniques du syndrome de Sweet associé à la grossesse.
Observation |
Femme jeune de 35 ans, primigeste sans antécédents particuliers, enceinte de 38 semaines d’aménorrhée (SA) qui consultait devant l’apparition brutale des lésions érythémateuses infiltrées dans un contexte fébrile précédé par des polyarthralgies inflammatoires (Fig. 1) et un syndrome pseudo-grippal. À l’examen, elle avait des plaques érythémateuses infiltrées (Fig. 2), à bords nets, chaudes et douloureuses à la palpation siégeant au niveau (coudes, mains et chevilles), l’examen ostéoarticulaire sans particularités (articulations libres ne révélant pas de synovite).
Le diagnostic du syndrome de Sweet (SS) était suspecté cliniquement et confirmé par une étude histologique. Le bilan biologique était normal hormis un syndrome inflammatoire biologique et une hyperleucocytose à prédominance polynucléaires neutrophiles. Le bilan étiologique du SS a été fait (échographie abdominopelvienne, examen gynécologique, bilan immunologique, marqueurs tumoraux, électrophorèse des protéines) revenu négatif. Une corticothérapie à la dose de 0,5mg/kg/j était instaurée avec une bonne évolution. La grossesse a été poursuivie jusqu’à terme sans incidents.
Discussion |
Le syndrome de Sweet, une dermatose neutrophilique rare, se manifeste souvent en réponse à une stimulation immunitaire excessive liée à des infections, maladies auto-immunes, cancers ou médicaments. Trois formes cliniques sont distinguées : idiopathique, maligne et iatrogène. Rare pendant la grossesse (2 % des cas), il présente généralement un pronostic favorable, bien que des récidives soient possibles à chaque grossesse. Les corticostéroïdes sont le traitement principal, avec une attention particulière pour éviter les effets indésirables sur le fœtus, tels que le faible poids à la naissance. Une prise en charge équilibrée est nécessaire pour préserver la santé maternelle et fœtale.
Conclusion |
Le syndrome de Sweet gravidique, rare chez les femmes enceintes, doit être envisagé face à une fièvre et des lésions cutanées. Une biopsie, essentielle au diagnostic, ne doit pas être retardée. Comme indiqué dans notre cas, les rapports antérieurs sur le syndrome de Sweet révèlent qu’il a généralement une évolution bénigne et rapidement résolutive aux corticostéroïdes.
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Vol 91 - N° S1
P. A287-A288 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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